Optimiser votre écriture
Semen, Seminis

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Optimiser votre écriture Semen, Seminis

Bonjour à tous et à toutes. A tous ceux, toutes celles qu'anime le désir de mieux écrire leur langue : le site semen, seminis, la graine, en latin, la semence, qui a donné au français le nom de "séminaire", et l'expression en prendre de la graine, se propose de le permettre. Et même par étapes, de le rendre possible.

Réputée être une langue difficile, la langue française rend aujourd'hui à quiconque son écriture périlleuse. L'écrire sans errements paraît si difficile à nombre d'entre vous que vous devriez être nombreux à apprécier de confier l'espoir de vos progrès aux pages virtuelles de ce site. Vous le proposer et pour mieux vous donner envie de vous lancer dans l'aventure, suppose, en tous cas, que je commence par exposer les grandes lignes de mon cursus.

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marine dominique

Ma carrière estudiantine débute par de longues études littéraires. Un campus verdoyant où poussent les arbres que cette région nomme communément pins parasols me permet, en place de la "langue vivante" obligatoire, que choisissent les autres, de poursuivre au-delà du secondaire l'apprentissage d'une langue prétendument "morte", le si précieux latin.

Néanmoins et pour la liberté de m'installer où je le souhaite, je ferai dévier ce cursus qui demeure encore et toujours l'élu, vers l'autre faculté celle de médecine, et son enseignement annexe, d'études dites paramédicales. C'est ainsi que je me trouve aujourd'hui avoir, la majeure partie de mon existence durant, exercé le difficile métier d'orthophoniste. Bien sûr, en le tirant vers les lettres. Bien sûr, en le sortant assez vite de l'angle d'attaque qui l'aurait placé sous l'égide d'une quelconque orthopédie… puisque si je commence à exercer, si à cette lointaine époque, j'y parviens, c'est aussi, et comme il arrivait alors, quand on s'embarquait avec de nombreux autres pris un par un, dans l'étude du langage sur sa double face de la lecture et de l'écriture : de débuter une cure analytique !

Se spécialisant et comme d'autres de mes consœurs choisissent de le faire, en phoniatrie : pour permettre aux dysphoniques de récupérer leur voix, ou dans la restauration du langage parlé, pour les aphasiques, dans la récupération des connaissances permettant un meilleur abord du langage écrit, mon exercice est peu à peu devenu celui d'une praticienne qui pour améliorer sa pratique, s'appuie autant que sur une ample et constante fréquentation de la littérature, sur les avancées de sa cure. Le mot de littérature, lui, étant à prendre au sens large puisque ces derniers lustres n'ont pas cessé d'être occupés par la lecture de toutes sortes de littératures. A durées variables pour chacun, en effet, d'aucuns lisent le temps de leurs seules études, voire d'un improbable confinement, la lecture peut prendre pour objet une grande variété de disciplines : la psychanalyse, mais aussi l'histoire, l'art et l'histoire de l'art, la préhistoire, et j'en passe. Elle peut aussi se caractériser d'apprécier tout également des genres littéraires aussi divers que la biographie, l'essai, le pamphlet, le roman, ou encore le théâtre. Tant il est vrai que les lignes des pages, alors qu'elles forment dûment le regard à l'orthographe dite "d'usage", affinent la sensibilité du lecteur, de la lectrice.

Quand l'exercice "mixte" de la profession vous a auparavant rendu possible une fréquentation de tous les services hospitaliers qui aujourd'hui, dans une regrettable régression, emploient de moins en moins notre profession (gériatrie, otorhynolaryngologie, pédopsychiatrie), tout cela génère une certaine expérience. Exerce, face aux excès du tout évaluatif des neurosciences, une saine relativisation. Débouche sur un pragmatisme qui sait raison garder.

D'avoir, en parallèle, progressivement accès aux conditions lourdement genrées faites à mon être de sujet, m'a permis : et de gagner en liberté pour rendre possible aux petits autres à leurs parents, de parler leurs difficultés, et de continuer à cultiver pour ma propre gouverne le lexique indispensable à la poursuite de ce dégagement. Alors que, pour ce faire, la nécessité d'en écrire ne cessait d'inventer ses propres moyens. Récurrents, des textes, en effet, semblaient sortir tout seul. En même temps qu'ils m'apportaient chacun un nouvel allégement, ils m'ont, par paliers, permis de finir de me dégager des conditions paradigmatiques réservées, selon le terme qu'emploie la psychanalyse, à mon "être de sujet" : tout en m'amenant à sans cesse augmenter mon stock lexical, à améliorer son utilisation.

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Marie Dominique

Frappée, printemps deux mille dix-huit, par la constante de l'apparition à chaque nouveau patient, à chaque nouvelle entrée dans le bureau (pré-adolescent de la fin du primaire, adolescent du secondaire), par la réapparition sur la page des mêmes écueils, mon exercice de ce que je sois au préalalable passée par la confrontation avec le format de la page blanche, s'est projeté dans un nouveau texte, Comment je conçois mon boulot d'ortho, Priorité aux sonorités, cette fois, sur la pratique de mon métier : une pratique qui, d'ores et déjà, se basait sur les sons. Qui, enfin, se fonderait, sur une primauté donnée aux sonorités. Normal ! D'en venir à l'écriture, je venais juste de découvrir qu'on écrit, non pas avec les yeux … mais à l'oreille !

C'est ainsi que du fait d'une autre réalité à laquelle nous sommes tous confrontés, et que je vais en venir à évoquer, j'ai mis au point une méthode. La réalité en question, c'est la conjonction entre à l'école, au collège, l'absence de nomination des différents termes qui se trouvent composer une même phrase, et dans la rue, "à la maison", conjointement et en parallèle, l'existence d'une langue parlée de plus en plus prosaïque. De plus en plus foisonnante, certes.

Troubles de l'écriture

En soi, c'est très enrichissant : pour la langue. C'est aussi de plus en plus confusionnel, cette même langue, aux oreilles de jeunes français dont nombre des parents, francophones, n'ont cependant pas eu le français pour langue maternelle. Quand sont supprimés de l'enseignement des éléments tels que l'identification de la catégorie à laquelle appartiennent les différents éléments constitutifs d'une phrase, cela rend en effet difficile à nombre d'enfants la confrontation avec l'acte d'orthographier. Une pratique qui se base donc essentiellement sur les homonymies sonores. Ou encore, sur ce qu'on appelle aussi les homophones. Une méthode qui, de nommer au fur et à mesure de la correction des erreurs, les différentes disciplines en jeu grammaire et ses lois, certes, mais aussi phonétique et ses règles, (celles qui d'être le plus souvent mal assimilées dans les débuts de l'apprentissage de la lecture, causent bien des difficultés à l'écrit) étymologie : le latin revient sur le devant de la scène, lexique : primauté donnée à son accroissement, certes, mais aussi et surtout : dans une même phrase, nature et fonction des mots, permet de commencer à mieux orthographier. Et bien plus que cela, encore, d'y voir plus clair, de sérier l'important, de serrer son désir. Une manière de s'y prendre avec la langue, la grande dame que Jacques Lacan désignait du terme de la "lalangue", qui va de l'entendu au : comment cela peut-il bien s'écrire ?

Qui rabote un tant soit peu la démagogie décuplée de l'environnement pour prôner comme préalable au mieux écrire : les vertus d'une saine castration.

L'occasion étant tout dernièrement apparue de télé-travailler, induit le "passage à l'acte" de la création de ce site. L'épisode du confinement, en effet, a donné l'occasion de lire des envois d'"écriture spontanée" tapés sur clavier, d'en pointer les erreurs certes, en développant leurs "corrections" par écrit. Mais aussi, de donner au jeune l'occasion de prendre appui sur le déjà  acquis, a rendu possible de lui dire quelque chose d'un aperçu nouveau de ce qui le cause : afin que pour continuer d'avancer, il s'y fonde,

Marie-Dominique Auzéby (Auzéby-Zirkenbach)

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